Baromètre 2024 sur la pratique de l’information des jeunes en France.

Ce baromètre inédit réalisé par be my media avec Le Point analyse les pratiques informationnelles des 15-25 ans en France impliquant 10 000 lycéens et étudiants, avec plus de 2,3 millions d’articles lus en 2023-2024.

Contexte méthodologique du baromètre et des données

Ce baromètre inédit analyse les pratiques informationnelles des jeunes de 15 à 25 ans en France, dans un contexte où il est devenu crucial de distinguer le vrai du faux, de différencier faits et opinions, et de surmonter les biais technologiques, sociaux et algorithmiques.

Les résultats proviennent des données d’utilisation 2023-2024 de l’application mobile “be my media”, qui a permis d’étudier les pratiques informationnelles de 10 000 lycéens et étudiants (lycées généraux, professionnels, IUT, universités, grandes écoles, associations, etc.) à travers toute la France. Plus de 2,3 millions d’articles ont été lus au cours de l’année.

be my media propose à travers des ressources pédagogiques numériques d’éducation aux médias et à l’information (EMI) à nos jeunes concitoyens de développer leurs compétences informationnelles, leur esprit critique et leur curiosité, en pratiquant l’information tout au long de l’année. Des fils d’actualité spécifiques sont également disponibles en fonction des spécialités des établissements et des formations.

L’analyse des données de lecture est particulièrement pertinente, car les fils d’actualité sont présentés de manière chronologique, sans subir les biais algorithmiques courants sur les réseaux sociaux. Les articles ne sont pas proposés en fonction des préférences des utilisateurs, mais selon un ordre neutre, ce qui expose les jeunes à une grande diversité de sources et de points de vue. Seules deux revues de presse hebdomadaires mettent en avant certains articles dans un but pédagogique, pour encourager l’ouverture d’esprit et l’esprit critique. Ainsi, cette analyse permet également d’étudier les comportements des jeunes face à cette diversité de l’information.

Le factuel et le recul face à l’émotion

Alors que les réseaux sociaux et les nouvelles technologies de l’information semblent mettre en avant le poids de l’émotion et du « buzz » via leurs algorithmes, la pratique de l’information des jeunes dans un écosystème dénué d’algorithmes fait apparaître une réalité plus nuancée.

En effet, il ressort dans ce baromètre que sans distribution biaisée de l’information, la part des titres sollicités et suscitant l’émotion représente entre un quart et un tiers seulement des articles lus.

Les sources de presses « traditionnelles » restent largement plébiscitées.

A l’heure où le numérique et internet ont permis un foisonnement des sources et des émetteurs d’informations, et où les institutions traditionnelles sont parfois sévèrement remises en cause (politiques, médias traditionnels) la question de savoir « qui croire ? » et « à qui se fier ? » pour les lecteurs d’information est devenue centrale. En réponse à cette question, il apparaît dans ce baromètre que les sources de presses dites « traditionnelles » restent plébiscitées comme des marqueurs et des repères de confiance.

Néanmoins, la part de de médias « non-traditionnels » dans les 50 articles les plus lus ne peut être ignorée et témoigne d’une perméabilité grande de ces sources chez les publics les plus jeunes. Cela est valable de surcroît dans un environnement où ces sources moins traditionnelles sont valorisées au même niveau que les sources les plus traditionnelles.

L’ouverture sur l’actualité internationale

Avec une répartition presque égale entre les articles traitant de l’actualité nationale ou issus de sources françaises, et les articles issus de sources étrangères ou traitant d’actualité étrangère, une quête et une recherche d’ouverture de la population la plus jeune semble s’observer dans cette étude.

Dans une société mondialisée où les nouvelles technologies de l’information ont rendu l’actualité planétaire facilement accessible, une ouverture accrue sur l’actualité internationale peut donc s’observer. Toutefois, il est important de relever que cette ouverture ne se réalise en grande partie qu’au sein de l’aire culturelle occidentale (Union Européenne et Etats Unis). Cette ouverture s’observe dans une proportion beaucoup plus limitée en dehors de l’aire culturelle occidentale (Asie, Afrique, Amérique Latine).

Un rejet des articles comportant une connotation plus négative

Dans une actualité marquée par les nouvelles graves, sombres et parfois pesantes, il a été constaté le développement de phénomène d’anxiété (éco-anxiété, info-anxiété), notamment chez les plus jeunes de nos concitoyens. Face à cette actualité perçue comme anxiogène, il est possible d’observer un rejet des articles comportant une connotation plus négative.

Portant ici sur la connotation de l’article et non son thème (un article portant une perspective d’espoir sur un sujet grave étant considéré comme à « connotation positive »), il apparaît que c’est une grille de lecture de l’actualité plutôt porteuse d’espoir et de positif, ou à minima de neutralité, qui est plébiscité par les plus jeunes.

Accédez au baromètre complet sur la pratique
de l’information des 15-25 ans en France

Pour en savoir plus sur les pratiques informationnelles des jeunes de 15 à 25 ans en France, explorez les résultats détaillés du baromètre 2024 réalisé par be my media avec Le Point.