Vérifier la véracité d’une information
Toute information dénichée sur le web n’est pas nécessairement avérée… loin de là ! La production et la diffusion de fake news suit une croissance exponentielle, qu’il s’agisse de mensonges, de tromperies à caractère commercial, de propagande ou de contenu complotiste. L’avènement des réseaux sociaux permet à ces informations volontairement trompeuses d’être propagées très rapidement et de bénéficier parfois du phénomène appelé “chambre d’écho”.
Les premiers producteurs de fake-news sont des officines privées ou publiques étrangères, dont l’activité a pour objectif la déstabilisation d’États et la manipulation de processus électoraux. Elles peuvent également émaner d’un influenceur, d’une entreprise, d’une personnalité publique… Leur diffusion et les réactions qu’elles engendrent peuvent avoir parfois des conséquences dramatiques. À titre d’exemple, évoquons l’affaire Sandy Hook, celle du pizzagate, ou encore les nombreuses fake news liées au Covid.
Dans ce cadre, il est impératif de vérifier la véracité d’une information avant de la croire vraie. Pour cela, be my media vous invite à lire ces 6 points clé à avoir en tête pour vérifier la véracité d’une information.
1- Vérifier la source primaire de l’information
Le premier réflexe est de vérifier la source primaire de l’information : a-t-elle été diffusée en premier lieu par un média reconnu ? Par une personne publique ? Par un institut ou un scientifique ? Par un internaute lambda ? Dans certains de ces cas, on doit bien entendu avoir immédiatement la puce à l’oreille… Attention : sur les réseaux sociaux, certains comptes ne sont pas authentiques. Par ailleurs, il faut bien distinguer le compte qui a publié l’information et ceux qui l’ont relayée. Une personne bien intentionnée ou un media de qualité peuvent parfois se faire l’écho d’une fausse information.
2- Rester vigilant en cas d’absence de source
L’information ne cite pas clairement sa source ou provient d’un inconnu ? Dans ce cas, il vaut mieux se montrer vigilant. Privilégiez es médias reconnus. Attention : dans le même temps, gardez en tête que même ces médias-là peuvent commettre des erreurs. Par exemple, dans l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès, le journal Le Parisien et de nombreux autres ont annoncé à tort son arrestation à Glasgow en 2019.
3- Croiser ses sources
Une information avérée est généralement présente chez plusieurs médias et non pas un seul. Par exemple, si un seul site de sport affirme qu’un footballeur connu quitte son club pour en rejoindre un autre, il convient de se montrer prudent. Il faut vérifier l’information ailleurs. Attention cependant : certains médias peuvent parfois avoir un “scoop” qu’ils présentent avant tous les autres. Ainsi, peu avant l’Euro de football 2021, le journal L’Équipe avait révélé avant tout le monde le possible retour de Karim Benzema en équipe de France après des années d’absence. Néanmoins, peu après, un grand nombre de médias avaient confirmé la véracité de l’information.
4- Se méfier des messages “choc”
Il faut évidemment rester méfiant lorsque l’on tombe sur une information “choc” ou “tape-à-l’œil” : celle-ci peut avoir pour unique but de générer de la visibilité à un compte, un média peu recommandable, un contenu commercial, etc. Attention cependant : certaines informations avérées peuvent parfois être présentées avec un excès de sensationnalisme afin de “faire vendre”. On peut penser à cet égard à tout ce qui concerne les révélations sur les affaires criminelles, certains procès, etc.
5- Vérifier la date de l’information
On peut parfois tout simplement être trompé par une date. Si une information est très partagée, elle peut “remonter à la surface” même si elle est ancienne. Ainsi, sans être fausse, elle n’est plus d’actualité. Si on lit quelque part que telle ou telle personnalité envisage de devenir ministre, mais que l’article a trois ans, il ne faut bien sûr pas prendre cette information au pied de la lettre.
… et bien évidemment, il ne faut pas prendre pour argent comptant les informations qui sont partagées le 1er avril !
6- Gare aux “likes”
Enfin, il faut garder en tête qu’une information partagée de nombreuses fois ou “likée” par beaucoup d’internautes n’est pas forcément vraie pour autant. Il faut donc se garder de considérer que cela est gage de véracité.
De manière générale, la recherche de la source est la méthode à privilégier pour s’assurer de la véracité d’une information. Il faut se souvenir également que les médias reconnus respectent une déontologie en matière de recherche et de diffusion de l’information. Cela n’évite pas toutes les erreurs mais permet de s’en prémunir le plus souvent.
Bien entendu, il n’est pas forcément nécessaire de faire ce cheminement à chaque fois que l’on s’informe. Toutefois, un doute peu parfois naître vis-à-vis d’une information ou sur un sujet d’importance, mieux vaut vérifier en suivant la démarche ci-dessus. C’est ce qui nous permet de forger une opinion ou d’initier une action : ces vérifications peuvent par exemple être importantes avant une période d’élection.
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