S’initier aux enjeux de l’information : le cas de l’ISG Sport Business Management
Est-il complexe de s’informer de nos jours ? Paradoxalement, la réponse est oui. L’information est pourtant accessible et abondante, notamment via internet et les réseaux sociaux. Mais justement, nous pouvons nous retrouver « noyés » sous « l’infobésité », ne plus parvenir à faire le tri, passer à côté d’informations importantes car notre attention aura été accaparée par le « buzz » du moment… Nous pouvons aussi – et c’est plus grave – être bernés par des fake news et même les relayer.
C’est pour éviter tout cela que Be My Media, entreprise à mission, a développé des ressources susceptible de nous (ré)apprendre à nous informer :
- une application permettant de nous informer autrement. Elle contient plus de 500 sources d’information (presse généraliste, spécialisée et internationale). Les utilisateurs peuvent personnaliser leur fil d’actualité en fonction de leurs préférences (politique, économie, sport…). Sont référencés uniquement les contenus produits par des professionnels de l’information, respectueux des cadres légaux en vigueur et respectueux de la déontologie du journalisme.
- un parcours pédagogique contenant cinq blocs de compétences et cent capsules pédagogiques. Ces contenus permettent de comprendre la production et le circuit de l’information. Ils montrent l’importance, notamment, de la culture de la source.
- la fresque de l’information. Il s’agit d’un atelier de trois heures dont l’objectif est de sensibiliser aux notions relatives à l’information. La fresque de l’information vient, par le moyen de l’intelligence collective, sensibiliser et provoquer une prise de conscience autour des enjeux de l’EMI, dans sa globalité et sa complexité.
Autant d’outils qui permettent d’aller vers une pratique plus éclairée de l’information.
L’ISG Sport Business Management de Lyon a intégré la fresque de l’information dans le parcours des étudiants de première année. Objectif : les sensibiliser aux enjeux de l’éducation aux médias et à l’information grâce à une approche collaborative et immersive.
C’est de cette expérience que nous parle Caroline Hemy, responsable pédagogique. Elle explique : « Cette fresque de l’information était l’outil parfait pour aller chercher les étudiants, pour les forcer à s’informer, à comprendre les rouages de l’information. » Une excellente chose pour une formation orientée vers le monde sportif : l’un des objectifs est précisément sensibiliser ses étudiants en première année de bachelor à la surabondance de l’information. Michael Auriol, responsable de campus à l’ISG, précise avec affection : « Ils sont encore jeunes, ils sortent du bac. Ces thématiques, ils doivent les aborder maintenant. »
Découvrir tous les enjeux liés à l’information
La fresque prévoir cinq grand grands axes :
- Le circuit de production et de diffusion de l’information
- L’écosystème de l’information
- La pratique de l’information et ses bénéfices
- La digitalisation de la pratique de l’information
- Les biais susceptibles d’affecter la pratique de l’information
En tout, grâce à la fresque, ce sont 40 notions liées à l’information que les étudiants ont découvert. Ils ont pu, à travers des discussions et des réflexions menées en petits groupes, reconstituer le circuit de production et de diffusion de l’information. De nombreuses thématiques sont abordées :
- la place des médias : cela permet de découvrir le rôle du journaliste, le traitement journalistique, le rôle du media…
- le financement des médias : tous n’ont pas le même modèle économique. Certains appartiennent à des entreprises ou des groupes, d’autres sont indépendants. Ils peuvent se financer ou non grâce à la publicité…
- la déontologie des médias : tous n’ont pas signé la Charte de Munich, tous ne favorisent pas de la même manière le pluralisme, etc.
Avec les cartes présentées aux participants, d’autres points sont abordés : la différence entre un fait et une opinion, la question de l’angle journalistique, la création et la diffusion des fake news, etc.
Et du côté des étudiants ?
Le retour semble extrêmement positif. L’une des étudiantes de l’ISG note que cela permet d’avoir plus de culture, dans un monde où l’information circule par ailleurs très vite. Un autre étudiant ajoute que bien s’informer représente un devoir de citoyen : « On est une nouvelle génération, qui a accès plus facilement aux information : être à l’affût et bien la traiter, c’est très important. »
Plus étonnant, d’autres étudiants voient aussi cela comme un prérequis aux relations sociales : « Si on ne s’informe pas, on ne peut pas parler de sujet d’actualité. » « Cela permet de ne pas s’enfermer dans notre bulle » complète une autre étudiante. Sur la fresque plus précisément, les avis sont unanimes : ludique, simple, efficace…
Les étudiants prennent conscience notamment qu’une information est construite et peut être maintes fois déformées avant de parvenir à ses destinataires. Surinformation et désinformation sont deux thèmes qui les interpellent particulièrement, peut-être parce qu’ils sont l’une des premières générations à y être exposée de manière aussi directe. « Il ne faut pas rester fermés dans nos opinions et nos avis » conclut l’un des étudiants. « C’est une super manière de s’ouvrir aux autres. »
« Je trouve ce format très adapté » note Caroline Hemy. « Ce mode « débat » en petits groupes leur permet d’affuter leur esprit critique et de défendre leur point de vue. » Michael Auriol précise enfin que l’ISG considérera avec intérêt toutes les initiatives et les outils qui permettront aux élèves d’apprendre à mieux s’informer car « c’est un enjeu qui est indiscutable aujourd’hui. » Quelque chose, donc, à amener à l’ensemble du public du supérieur ?
Nous partageons tous les mois des contenus
pour décrypter le monde des médias et de l’information
Podcast, guides, outils, infographies, évènements… nous partageons chaque mois, nos meilleures ressources pour vous mieux comprendre et appréhender les enjeux médiatiques et informationnels.