Les différentes formes de fake news
Les fake news, infox ou fausses nouvelles, sont des informations mensongères diffusées dans l’espace public. Elles se distinguent de la mésinformation, qui peut relever de l’erreur ou du canular. Les fake news ont en commun la volonté de leurs auteurs de tromper le public. Si leurs origines sont diverses, leurs auteurs n’hésitent pas à miser sur le phénomène de viralité sur internet – et notamment les réseaux sociaux – pour assurer leur diffusion. Mais toutes les fake news sont-elles les mêmes ? La réponse est non : il en existe plusieurs “types”. be my media s’efforce, dans cet article, de donner un éclairage sur le sujet.
Le mensonge, ou “hoax”
Il s’agit d’une information fausse ou périmée, ou bien d’une rumeur infondée. Elle peut circuler sur les réseaux sociaux, mais aussi sur les forums, ou être transmise par messagerie électronique. Les hoaxes peuvent viser une entreprise, une personnalité, une institution… Elles contiennent souvent un message alarmiste et également un appel à l’action. Elles peuvent adopter un ton sensationnaliste.
De nombreux hoaxes ont circulé sur les réseaux sociaux, notamment au moment de la pandémie de covid-19. Certains hoaxes remettent en cause le dérèglement climatique. D’autres prennent même une forme officielle (circulaire ministérielle, messages émanant d’une institution…).
La tromperie à visée commerciale
Ce type de fake news prend souvent la forme d’un piège à clic (“clickbait”). L’objectif : inciter l’internaute à cliquer afin de générer des revenus publicitaires. Plus les visiteurs sont nombreux, plus les revenus seront élevés. Le piège à clic “titille” la curiosité de l’internaute, très souvent grâce à un titre “racoleur” et une image qui promettent un contenu alléchant ou sensationnel : voyeurisme, contenu “trash”…
Ce type de fake news pullule sur les réseaux sociaux. De véritables usines à buzz sont parfois mises en place pour gérer un ou plusieurs sites diffusant des clickbaits. Bien entendu, les contenus sont la plupart du temps faux, périmés ou sortis de leur contexte.
La propagande
De quelle manière est-il possible de promouvoir une idéologie, les intérêts d’un État ou d’un groupe spécifique ? Grâce à la propagande. Celle-ci se définit comme une série d’actions exercées sur l’opinion pour lui faire accepter ou soutenir certaines idées, qui sont souvent politiques ou religieuses. Les techniques de propagande datent de l’antiquité : des auteurs comme le stratège Sun Tzu vantaient déjà leur efficacité. La propagande est très utilisée en temps de guerre, auprès de sa propre population (invitée à soutenir l’effort de guerre) et auprès de la population ennemie (que l’on tente de démoraliser ou de gagner à sa cause).
Dans ses formes actuelles, la propagande passe beaucoup par internet les réseaux sociaux. La guerre entre la Russie et l’Ukraine a donné lieu à nombre de messages de propagande, notamment de la part du Kremlin qui utilise des sites “bidon” et des usines à troll pour relayer des fausses nouvelles fabriquées “sur mesure”. Certains journalistes s’efforcent de décrypter et de dénoncer ces fake news générées de manière quasi-industrielle.
La théorie du complot
Enfin, évoquons les théories du complot. Il s’agit de fake news suggérant qu’un petit groupe de personnes souvent dissimulées serait en mesure de planifier des actions de grande ampleur nuisant à d’autres personnes. On parle parfois de complots à l’échelle planétaire et de tentative de domination du monde.
Nombre de ces théories ont vu le jour après les attentats du 11 septembre 2001, la pandémie de covid-19, mais aussi l’assassinat du président Kennedy. Parmi les théories du complot de ces dernières années : l’affaire du pizzagate, et la rumeur incongrue du remplacement de la chanteuse Avril Lavigne par une sosie.
Les conséquences des fake news
Parfois, cela prête à sourire. On se demande qui est assez naïf pour cliquer sur cet “article” qui prétend livrer des secrets pour vivre jusqu’à 100 ans. On se demande qui peut prendre pour argent comptant les informations de cette fausse “circulaire” trouvée sur Facebook. On se demande qui consulte dans sourciller ces sites si manifestement pro-russes. Sauf que… la réalité est plus complexe. Nous pouvons tous être soumis à des fake news et celles-ci peuvent avoir une influence sur nos comportements.
Ainsi, il est acté que les fake news ont joué un grand rôle dans l’élection de Donald Trump aux États-Unis en 2016. Il convient donc de rester prudent en toutes circonstances et de vérifier systématiquement la source d’une information, notamment si celle-ci est non-sourcée et si elle vient d’un site dont on ignore tout. Cette démarche de fact-checking permet de conserver un esprit critique et, in fine, alimente la vitalité démocratique.
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