Les enjeux citoyens de la lecture de l’information
Une meilleure compréhension du monde grâce à l’information
Bien s’informer permet une meilleure compréhension de la société. On peut ainsi agir de manière éclairée : voter ou s’abstenir, participer ou non à des mouvements sociaux et des événements politiques, consommer de la façon qui nous semble le plus responsable, s’impliquer dans une association ou un syndicat…
Bien s’informer permet également de se faire le relais d’une information fiable : on mesure ce que l’on partage, en particulier sur les réseaux sociaux. On évite de diffuser des informations “sensationnalistes” ou, pire, des fake news.
Enfin, bien s’informer permet de tordre le cou aux idées reçues et d’élargir son champ de vision. On se met en position de maîtriser davantage de concepts, de théories… et ainsi de décrypter l’actualité de manière plus efficace. Celui ou celle qui s’informe bien :
- recherche la vérité ;
- privilégie toujours l’objectivité ;
- se montre capable de dépasser ses propres opinions ;
- ne cherche pas à obtenir des explications simples et causales sur un sujet donné ;
- est soucieux de développer son esprit critique.
De manière générale, on peut dire que bien s’informer, c’est contribuer à se forger une attitude citoyenne.
Se donner les moyens de bien s’informer
Reste que cela est souvent plus facile à dire qu’à faire. Il existe actuellement de très nombreux médias et nous pouvons parfois avoir le sentiment d’être “noyé” sous un déluge d’informations.
De surcroît, une personne qui pratique l’information avec trop peu de rigueur peut être confrontée à la prolifération des fake news et des théories complotistes, qui se propagent beaucoup plus vite qu’auparavant, notamment par le biais des réseaux sociaux.
Enfin, ces mêmes réseaux sociaux – et de manière générale leurs algorithmes et ceux des moteurs de recherche – sont conçus pour fournir à l’utilisateur des résultats qui lui plaisent et le maintiennent dans son parcours. Il peut en résulter créer des “bulles d’écho”, qui soumettent l’utilisateur au même type d’information.
Quels sont les moyens de se prémunir de cela ? Nous pouvons en liste plusieurs.
Ne pas se contenter de l’information audio ou vidéo
Pour s’informer, il est confortable d’écouter ou de visionner des informations. Mais, si qualitatifs que soient les podcasts et des vidéos que l’on écoute et que l’on consulte, il est indispensable de se contraindre à la lecture. Un article écrit permet en effet bien souvent de traiter d’un sujet plus en profondeur et en détails. Il permet aussi au lecteur de rester concentré et actif.
Lire plusieurs journaux
On peut avoir ses habitudes, apprécier un éditorialiste, un “ton” spécifique… mais il est bon de se contraindre à lire plusieurs journaux. C’est en effet une manière d’enrichir ses connaissances et d’ouvrir davantage son esprit à la complexité de l’information. C’est aussi se confronter à des positions qui ne sont pas nécessairement les nôtres, ce qui est également enrichissant. Dans la mesure du possible, il est préférable de privilégier les journaux qui s’engagent à respecter la charte de Munich ou des principes équivalents.
Vérifier une information dont la provenance est incertaine, notamment avant de la partager
Il est nécessaire de s’interroger sur la source et la fiabilité d’une information, notamment avant de la transmettre d’une manière ou une autre. Sur les réseaux sociaux, en particulier TikTok les fausses informations sont légion… d’où l’importance de vérifier la véracité d’un article ou d’une vidéo avant de cliquer sur « partager”.
Connaître le circuit de production de l’information
Il est important également de connaître les bases du circuit de production de l’information : fonctionnement des médias, déontologie du journaliste, etc. Cela permet d’appréhender autrement l’information qui nous parvient et de comprendre dans quel contexte elle a été produite.
Faire la distinction entre les différents types de journalisme
Au-delà de la distinction entre le fait et l’interprétation, il est important de connaître les différents types de journalisme. En effet, le journalisme d’investigation ou de fact-checking n’a pas le même rôle que le journalisme d’opinion.
Être conscient des biais technologiques
On l’évoquait plus haut : certains biais technologiques tels que les bulles de filtre ne permettent pas aux utilisateurs d’avoir accès à une information suffisamment diversifiée. Pire, ils peuvent parfois faciliter la diffusion de fake news. Connaître ces biais permet de s’en préserver.
Être conscient de ses biais propres cognitifs
Au-delà des biais technologiques, il existe aussi des biais cognitifs : ce sont en quelques sortes des distorsions dans le traitement que le cerveau fait de l’information. Par exemple, le biais de confirmation peut nous pousser à privilégier les informations qui confirment des idées préconçues. Là encore, il est bon de connaître ce type de biais pour s’en prémunir au mieux.
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